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 L'avenir flou de Veolia Transdev

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MessageSujet: L'avenir flou de Veolia Transdev   L'avenir flou de Veolia Transdev Icon_minitimeDim 25 Déc 2011, 19:15

Après deux ans de négociations déstabilisantes, Veolia Transport et Transdev ont fusionné en mars 2011, leurs actionnaires, Veolia Environnement et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), signant un pacte à 50-50. Neuf mois après, le PDG de Veolia veut céder sa part dans cette entreprise en voie d'intégration à son groupe. La référence à l'endettement et aux marchés pour expliquer ce virage est un peu courte et la destruction de valeur à prévoir semble liée à une appréciation hasardeuse de ce qui aurait dû faire le prix de l'entreprise : un lien entre le service rendu, le marché visé, la qualité des personnels mobilisés.

Veolia a été un artisan audacieux de la concentration opérée depuis l'époque de la Générale des Eaux dans le transport, en ville et autour des villes, avec de beaux bastions. Puissant, le groupe a osé la grande exportation, Chine, Etats-Unis. Expansion rapide, endettement lourd.

Transdev est né au sein de la CDC, à la demande d'élus locaux. Assistance à l'économie mixte, gestion de réseaux et conduite de grands projets : le succès du tramway en France est né de la rencontre entre une vision de la ville et une technicité d'entreprise. Transdev est aussi entré dans le métier plus austère de l'exploitation des flottes d'autocars. Qualité de ces actifs, inventivité, Transdev est devenu un acteur international : bus à Londres, tramway de Melbourne, métro de Porto... En 2010, dernier exercice autonome, Transdev a réalisé un chiffre d'affaires de 2,6 milliards d'euros, avec des ratios meilleurs que ceux de ses concurrents. Son dernier projet d'entreprise a été rédigé en deux langues par des personnes de huit nationalités différentes. Et si parler métier réunit, partager une éthique respectueuse de cultures multiples est un exercice plus délicat. Y parvenir avait fait sa force.

L'annonce en 2009 par la CDC d'un virage stratégique brutal et d'un projet de fusion a pu être comprise : après la faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, le pragmatisme est vertu et le mythe de la création d'un leader mondial, porteur. Mais mettre deux ans pour fusionner témoigne des impasses qui avaient été posées : impasse sur le potentiel des actifs à céder (ces cessions ont fragilisé le résultat) ; impasse managériale -la différence des cultures était connue - ; impasse commerciale : dire à un maire que son transporteur va être le numéro un mondial suscite plus d'interrogations que d'enthousiasme. Les collectivités aiment que leur prestataire leur parlent d'elles, et pas de lui. Les Français ont exporté avec succès le concept de délégation de service public en Europe, autour d'un règlement qui s'y réfère, et jusqu'en Australie, où le partenariat avec les collectivités est apparu novateur. Encore eût-il fallu en respecter la base : l'« intuitu personae » dans le choix du délégataire, ce qui nécessite plus que de la communication auprès des autorités. En période de crise aussi, le poids de toutes les parties prenantes, et pas seulement celui du marché et des prêteurs, doit être pris en compte.

Ces virages permettent aux tenants des services en régie publique de jubiler, ils n'ont pas ces problèmes, certes, mais leur capacité à gérer la mutation du service public au plus près des contraintes économiques reste une question. Quelques échecs dans le domaine industriel ont montré les limites des raisonnements sur la constitution sous pilotage politique de champions nationaux. Or, dans l'exploitation du transport public, nous avions justement des atouts et des acquis dont témoignaient ces entreprises, acteurs mondiaux respectés, aujourd'hui déboussolés. Pour rebâtir, la CDC aurait pu rassembler ses homologues européens autour de cette fonction urbaine. L'époque ne s'y prête sans doute plus, pas davantage qu'aux opérations à fort effet de levier. La confiance des clients et des personnels ne reviendront qu'autour d'un projet industriel, qu'elle devra accompagner. C'est la qualité du service public rendu qui restera l'attrait pour l'investisseur.

Source : Les Echos du 19/12/2011 : http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0201800146329-l-avenir-flou-de-veolia-transdev-264841.php
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MessageSujet: Re: L'avenir flou de Veolia Transdev   L'avenir flou de Veolia Transdev Icon_minitimeJeu 19 Jan 2012, 17:14

Le désengagement de l'activité transport sort Veolia d'une ornière et soulage le marché

Veolia Transdev ne pouvait plus être coté comme prévu à l'origine, la fusion avec les équipes du coactionnaire, la Caisse des Dépôts, est difficile, et ce métier présente peu de synergies avec le reste de Veolia.

Un «ouf» de soulagement général a accueilli l'annonce de la mise en vente par Veolia de son activité transport. Elle consiste en une participation de 50% dans Veolia Transdev, la nouvelle entité issue de la fusion en mars 2011 avec Transdev, détenu par la Caisse des dépôts et Consignations. «Nous procèderons soit par cession de tout ou partie de nos 50% dans Veolia Transdev, soit par dilution, explique Antoine Frérot. Nous allons trouver un ou des actionnaires stratégiques, soit industriels soit financiers, ou notre partenaire la Caisse des Dépôts, si elle souhaite monter à 100%». Ce ne pourra pas être Keolis, le grand concurrent, pour des raisons antitrust. La RATP poserait moins de problèmes, mais les candidats les plus probables en dehors de la Caisse sont des fonds spécialisés dans les infrastructures.

Quoi qu'il en soit, «le transport est une activité capitalistique et ne rentre pas dans nos priorités d'investissement, justifie Antoine Frérot. Un nouvel actionnaire sera mieux à même de développer la société». La dilution de Veolia par montée au capital d'un tiers ne lui apporterait pas de cash, mais elle lui permettra de toute façon de déconsolider de son bilan 900 millions de dette liée à l'entité. Surtout, ce désengagement permet au géant de l'eau de sortir de l'ornière, les conditions de marché ne permettant plus la mise en Bourse prévue à l'origine.

Un mariage mal engagé

Veolia Transdev est un bel actif. La fusion a créé un géant mondial du transport urbain collectif de voyageurs, dont les 120.000 employés réalisent 8,6 milliards de chiffre d'affaires dans 28 pays. Mais dès le début, la fusion s'est mal engagée, comme souvent dans les mariages entre égaux. Le clash des cultures l'a rendu problématique, d'autant que la fusion était assurée par un tandem rival: Joël Lebreton, ex-PDG de Transdev, comme directeur général et Cyrille du Peloux, ex-patron de Veolia transport, comme DG délégué. Cela s'est logiquement mal passé et ils ont fini remerciés en mars au profit d'une direction générale unifiée, assurée par Jérôme Gallot, issu de la Caisse des Dépôts.

Dès avril, Joël Lebreton a changé de camp pour devenir conseiller spécial du patron de la SNCF, Guillaume Pepy, suscitant la fureur de la Caisse des Dépôts. Enfin, son énergie étant passée dans la fusion au détriment de son action commerciale, Veolia Transdev a par ailleurs perdu de gros contrats (Orléans, Metz, Epinal, Aix en Provence...) au profit de Keolis. Quel qu'il soit, un nouvel actionnaire devra en priorité pacifier l'entreprise.

Source : Les echos / MYRIAM CHAUVOT
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